Plusieurs parents d’élèves ont marché ce lundi 10 décembre 2018, dans la commune de Matam pour interpeller le gouvernement guinéen afin de trouver une solution idoine pour une sortie de crise qui mine actuellement le système éducatif guinéen. Cela depuis la grève lancé par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée ( SLECG) le 3 octobre dernier.
Selon Moussa Bangoura , Secrétaire Général du mouvement des jeunes de l’autoroute Fidel Castro, que nous avons joint au téléphone, nous informe que , la marche a débuté très tôt ce matin aux environs de 7h au niveau du grand marché de Dabomdi en passant par le marché de Bonfi jusqu’à Kenien avant de remonter vers le carrefour Constantin où la marche a pris fin sans aucun incident.
Pendant la marche, ils détenaient des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Sauvons l’école guinéenne notre indifférence va gagner l’avenir de nos enfants ! Non au troisième mandat ! Vive le combat du SLECG ! Militarisation musellement, troisième mandat ! Assassiner l’enseignement c’est assassiner la nation ! »
Sur les raisons de l’organisation de cette marche, notre interlocuteur au bout du fil répond « Aujourd’hui on a manifesté en tant que parents d’élèves pour interpeller l’opinion nationale et internationale sur les faits qui prévaut en Guinée, concernant la crise dans le système éducatif guinéen, c’est-à-dire le bras de fer entre le SLECG et le gouvernement, mais aussi sur la militarisation de l’axe Bambeto-Cosa ».
Selon lui, c’est impossible « De rester inerte sans rien faire sans rien dire vis-à vis de l’éducation de nos enfants c’est mettre en péril leur éducation. Je demande à tous les parents d’élèves de se lever afin d’interpeller l’Etat à prendre des décisions, à trouver des solutions idoines pour remédier vraiment à cette crise… »
Pour la réussite de leur marche, et pour ne pas les empêcher de marcher, ces parents d’élèves ont préféré se taire sans adresser de courrier aux autorités communales de Matam « On n’a pas été empêché par les force de l’ordre »
Après la marche de cette journée, ces parents d’élèves ne comptent pas baisser les bras « Nous allons encore recommencer à chaque fois que nous aurons l’occasion de le faire. Et de loin, si l’Etat n’arrive pas a trouvé une sortie de crise immédiate, nous aurons d’autres voies de recours qu’on vous déballera après »
Pour terminer, il lance cet appel à tous les parents d’élèves de la Guinée « Une fois encore je demande aux parents d’élèves de se lever, interpeller l’Etat, parce que si aujourd’hui l’éducation de nos enfants est bafouillé, c‘est une autre forme de colonisation qu’ils veulent nous infliger. Aujourd’hui, on ne sait pas sur quoi il faut compter seulement nos enfants qui sont nos relèves, mais si au contraire leur éducation est bafouillé ça veut dire que nous n’avons plus de relève ».
Mohamed Y
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